Publié le jeudi 17 janvier 2013 dans Le Cannois, édition du 17 au 23 janvier 2013
Depuis le braquage d’un tabac-presse ce lundi, David Lisnard, 1er adjoint au maire de Cannes, rappelle la nécessité de l’installation d’un réseau de téléalarme dans les commerces de proximité. Il nous explique les avantages de ce projet qu’il défend depuis 7 mois.
Cannes le lundi 14 janvier 2013
Le Petit Niçois : Vous avez récemment laissé éclater votre colère sur les réseaux sociaux au sujet du manque de soutien dont vous bénéficiez pour l’installation de boutons d’appel d’aide dans les commerces cannois. Pourquoi ?
David Lisnard : Quand j’ai émis cette suggestion en réunion de sécurité lors de mon intérim de maire l’été dernier, tout le monde m’a dit que c’était de l’ordre du possible. Sauf qu’il ne s’est rien passé par la suite. Sous le poids de l’inertie bureaucratique, j’ai donc été contraint de relancer l’idée plusieurs fois.
LPN : En quoi consiste ce projet ?
DL : Le principe est le même que dans une banque. Il s’agirait en l’occurrence d’installer des boutons d’appel à l’aide dans les commerces de proximité exposés aux braquages et aux agressions. Une fois ce dispositif actionné, les coordonnées et nom de commerçant en danger seraient directement transmis au Centre de protection urbaine (CPU). Ce qui permettrait d’optimiser la rapidité d’intervention des forces de l’ordre !
LPN : Pourquoi ce projet vous tient-il tant à cœur ?
DL : Nul ne peut nier que les petits commerces connaissent une recrudescence d’agressions. À Cannes, nous avons justement identifié près de 200 enseignes exposées à des risques. De plus, j’admets avoir été touché par la disparition du bijoutier Thierry Unik, abattu le 26 novembre 2011 à Cannes-la-Bocca…
LPN : En clair, il s’agit d’un dispositif anti-hold up…
DL : Oui, c’est important dans une ville dotée de 300 caméras ! Cela nous permet de rassurer les commerçants. Et de répondre à la délinquance de façon pragmatique. Il est certain qu’avec un tel dispositif, les délinquants seraient moins tentés de commettre leurs exactions ici.
LPN : Concrètement, comment comptez-vous faire passer votre message ?
DL : Quand j’ai fait part de ce problème au député-maire de Cannes, Bernard Brochand, il s’en est aussitôt agacé. Il a reconnu que j’avais raison et que l’on avait suffisamment attendu. La bonne nouvelle, c’est que nous allons le faire dans les prochaines semaines. Je ne lâcherai pas !
Propos recueillis par Olivier Porri-Santoro